Ça y est, le jour tant redouté, celui du départ, est arrivé... Mais pour une fois, la nostalgie du départ semble absente... Je crois qu'on a encore un peu de mal à réaliser complètement qu'on est vraiment à Cuba... et vu la vitesse à laquelle notre aventure est passée, la réalisation du départ est encore lointaine. Tant mieux, ça nous permet de pouvoir profiter pleinement encore de notre voyage! On file prendre notre petit-déjeuner : Catalina nous a préparé notre dessert préféré, le flan de noix de coco... Oh Catalina, toi et tes petits plats vont réellement me manquer. Un dernier au-revoir, quelques mots d'espagnol pour remercier notre famille et on pose les sacs à dos dans le coffre. Dernière étape de notre voyage à Cuba : Soroa, dans la région de Pinar del Rio.
Soroa n'est pas un coin forcément très connu de l'île, mais qui pourtant mérite un petit détour, surtout si l'on fait le trajet La Havane - Vinales (ça permet de couper les 5-6h de route). On s'arrête en premier à l'orchidarium : après tout, il était un peu impossible de passer à côté d'un jardin botanique pour nous. Je ne sais pas pour vous, mais ma partie préférée dans les jardins en Europe est la serre tropicale. Peut-être parce que c'est la partie moins connue, plus exotique... Peut-être pour l'effet chaleur humide qui fait du bien en hiver... Et bien à Cuba, pas besoin de serre, forcément. Pas de brumisateur ou autre, ici il fait naturellement très chaud et très humide... Et pas de sortie pour retourner dans un climat plus tempéré cette fois-ci. On se balade tranquillement, d'abord dans la partie orchidée, puis dans le jardin-même... C'est plutôt petit, mais très joli et avec une magnifique vue sur la forêt tropicale et les montagnes. On reconnaît certaines orchidées, découvre de nouvelles fleurs locales, se pose à l'ombre pour quelques minutes. Le mélange des senteurs nous entoure sans jamais devenir entêtant.
On s'éloigne du jardin pour traverser le petit pont et rejoindre la partie renommée de Soroa : la cascade. Un peu comme pour Caguanes où l'on devait se balader dans les piscines naturelles, notre petit tour à la cascade va être très rapide : elle est complètement à sec. Conséquence directe de la sécheresse. Les piscines autour de la cascade ont encore un peu d'eau et quelques Cubains en profitent pour se rafraîchir. Malgré ce petit bémol, le coin est sympa et ombragé. On se pose sur une grosse pierre, on ferme les yeux et on profite du silence... du moins jusqu'à un monsieur sorte sa guitare et chantonne Hasta Siempre et d'autres chansons cubaines. On reste un peu plus longtemps du coup, en fredonnant avec lui tout doucement les chansons que l'on reconnaît. L'idée de reprendre la voiture tout de suite ne nous enchante guère et comme on a encore un peu de temps devant nous, on se décide pour aller randonner un peu sur les hauteurs. On est attaqué pratiquement immédiatement par les moustiques et la montée est assez rude, surtout sous la chaleur... Il est déjà midi donc pas forcément la meilleure période. Peu importe, on continue. On rencontre un vendeur de fruits/souvenirs en haut de la première partie et Gleysis en profite pour prendre quelques renseignements sur le chemin à suivre. Pour nous donner du courage (ça ou il a eu pitié de nous), il nous donne plusieurs mini-bananes pour notre prochain arrêt. C'est adorable comme tout. La montée s'accentue et on décidera de s'arrêter à mi-chemin, où une superbe vue et des bancs à l'ombre nous attendent. On est trempée et l'envie de monter des marches en plein soleil et de transpirer encore plus est plus que minime.
On redescend bien plus vite, fait signe au vendeur et on retrouve Chino, allongé confortablement avec la musique à fond... C'est parti pour la dernière partie : le retour à la Havane. On est un peu plus silencieuse... Je crois que ça y est, on commence tout doucement à réaliser qu'on s'en va. Le temps se couvre au loin. En arrivant dans la banlieue de la Havane, on s'arrête dans un supermarché pour faire les derniers achats : des bouteilles de rhum. Autant je déteste faire les courses à la maison, autant j'adore aller dans les supermarchés à l'étranger et voir les différences. Ici, on a plus l'impression d'être dans un entrepôt où tout est placé sur des palettes, avec pas mal d'espaces vides et une clim coupée pour faire des économies (ce qui d'ailleurs fera bien râler tous les Cubains). Si les prix du café et autres semblent assez élevés, les bouteilles de rhum, elles, ne sont pas chères du tout. Chacun ses priorités.
Sur la route, à un feu rouge en ville, Gleysis fait signe à un vendeur : on est intriguée comme on n'arrive pas trop à voir ce qu'il vend... Elle nous distribue son petit butin : des cornets en papier qui me font immédiatement penser à des pétards (je crois que je vis depuis trop longtemps à Amsterdam)... Un rapide coup d'oeil vers Julie et apparemment, je ne suis pas la seule. On ouvre le papier et surprise : ce sont des cacahuètes! Ça nous fera bien rire, au point d'oublier que l'aéroport n'est vraiment plus très loin. L'orage éclate juste à ce moment-là... On est arrivé à Cuba sous un orage, on repartira avec un. Un dernier mojito (excellent) au bar de l'aéroport et c'est fini.
Cuba, ta chaleur, tes paysages et tes habitants m'auront charmée du début à la fin et j'espère pouvoir un jour retourner vers toi, plus longtemps... Et merci Julie pour m'avoir fait partager cette merveilleuse aventure et m'avoir fait rire pendant tout le séjour. Tu me manques copine.
Reportage réalisé en partenariat avec Nomade Aventure - Les propos, avis et photographies restent bien évidemment personnels.
Très belles ces photos de nature!
RépondreSupprimerJ'adore l'oiseau, il a l'air tout touffu! :D
RépondreSupprimerCette végétation, c'est complètement dingue!! Les orchidées sont magnifiques, il y en a même une qui fait très "léopard"! :D
Oh toi aussi tu me manques <3 Viens me rejoindre !
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerquel joli récit ! En fait moi je suis allée plusieurs fois en Guadeloupe-Martinique-Marie Galante mais jamais à Cuba. Et justement je cherchais des infos et des récits de personnes qui y sont allées pour voir si ça pouvait me plaire. La seule chose qui me gêne c'est la conduite à gauche...je n'ai jamais fait ! mais j'avoue que ça me tente beaucoup Cuba, encore plus après avoir vu tes articles :)
Bises !
Claire
Merci Claire!
SupprimerSi ça peut te rassurer, à Cuba, on conduit à droite aussi.
Je n'ai encore jamais pu aller aux Antilles (un jour), mais beaucoup m'ont dit qu'il y avait pas mal de similitudes entre les îles, tout en gardant leur propre identité. Du coup, si tu as l'occasion, n'hésite pas à y aller :)
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