Vendredi, les premiers rayons de soleil nous réveillent tout doucement, perçant les rideaux déjà transparents... Après la petite session au sauna d'hier soir, on se sent reposé et surtout, on resterait bien dans ce cocon protégé... Comme je l'avais redouté, la sensation de nostalgie a pointé le bout de son nez hier soir, pour s'installer de façon durable. Au matin, elle est bien présente, particulièrement au moment de refaire les sacs et de quitter la cabine. On traîne des pieds, on essaye de faire durer le petit déjeuner. On a envie de reprendre la route bien sûr, mais après la journée d'hier et Lysekil, on voudrait plus y retourner et y rester... Avancer veut dire arriver vers la fin du séjour... Alors retourner en arrière, revoir tous ces coins magnifiques qu'on a pu voir, devient de plus en plus tentant. Et il y a aussi cette peur de ne pas autant aimer la suite : on sait d'avance que ça sera très beau, mais c'est toujours dur de passer après un gros coup de coeur, peu importe l'endroit. Un peu comme en Écosse, après Harris et Skye, où il nous a fallu un petit temps d'adaptation... Les aléas du voyage. Il y a pire comme problème.
On dit au revoir à nos super hôtes, David et Renée... et la petite Maya, emmitouflée sur sa balançoire, attendant sagement que son père arrête de papoter et veuille bien la pousser de nouveau. Et ça y est, c'est l'heure de reprendre la route. Pas de nuage au-dessus de nous, juste un grand ciel bleu... Ça a au moins l'avantage de nous réchauffer moralement. Une fois n'est pas coutume, je mets de côte la carte : juste un rapide coup d'oeil pour s'assurer qu'on va bien dans la bonne direction et pour la suite, on fera au feeling. On reste sur l'île d'Orust : direction la côte et la mer. Derrière le pare-brise, il fait vite chaud : j'ai presque envie d'allonger mes jambes et mettre mes pieds par dessus la fenêtre... Presque : suffit de baisser un peu plus la vitre pour réaliser à quel point c'est une mauvaise idée. On tombe un peu par hasard sur un petit village, de pêcheurs forcément... Les rues sont désertes. Un panneau nous indique un coin baignade donc on s'y avance... C'est tout petit mais vu qu'on est tout seul, c'est parfait. Comme souvent en Suède, on trouve des petites échelles pour aller dans l'eau et je ne peux m'empêcher de me souvenir des après-midis piscine en les voyant. Il fait bon au soleil et à l'abri du vent... Pas assez pour se baigner évidemment, mais bon.
On continue notre tour de l'île... Orust est assez grande (la troisième plus grande île) et comme il y a pas mal de petits villages, on peut s'arrêter assez souvent. On va jusque Tjörn, où on s'arrête d'abord près du port : cette fois, il y a un peu plus de monde, mais on reste loin de la grande foule. On trouve sans problème des tables au bord de mer, au soleil et à l'abri du vent : parfait pour pique-niquer. Plusieurs pêcheurs nous feront signe en arrivant au port... Il y a une certaine simplicité qui se ressent ici, au Bohuslän. Pas de fioriture, pas d'excès... La nature est mise en valeur. C'est tellement agréable et reposant...
Notre pause déjeuner finie, on monte tranquillement la colline où se trouve le musée de l'aquarelle... On ne le visitera pas (il est très sympa parait-il), mais on passera un bon moment juste à côte. Idéalement situé, face à la mer et sur la côte... C'est ici qu'on croisera le plus de monde (en dehors des villes bien sûr) : beaucoup de visiteurs viennent se poser sur les escaliers en bois, face à la mer. On décide de suivre le chemin qui nous fait grimper les rochers et suit la côte, par le haut. On discutera un peu avec des Suédois, très sympas mais étonnés de voir des touristes à cette saison ("mais faut revenir en été, c'est mieux"... Non, mais on est venu exprès pendant la saison basse justement!). On parlera de la France, de la Suède... et de la Laponie. Et puis, nos chemins se séparent alors on dit au revoir à notre compagnie et on continue notre chemin. Certains endroits sont encore gelés, voir enneigés, mais tout a bien fondu ici aussi. Je crois qu'on a trouvé un nouvel endroit parfait... Ce n'est pas Lysekil, mais sous le moment, on n'y pense pas vraiment. On profite... tout simplement.
Un petit coup d'oeil à notre montre et on réalise à quel point le temps a filé... Moi qui redoutais un peu cette journée, je n'ai pas vu le temps passé. On pensait avoir le temps de faire le musée au départ, mais on a tellement profité de la nature environnante qu'on n'aura pas le temps... Une autre excuse pour y retourner.
On ressort notre carte, direction Göteborg, en faisant un petit crocher par Marstrand : le soleil commence à décliner quand on y arrive... Pas encore le coucher, mais plus très loin. On retrouve nos jolies lumières scandinaves, celles qui m'ont fait tombée amoureuse de ce coin...
Göteborg, nous voici...
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L'omniprésence des roches est bien rendue ici!
RépondreSupprimerMerci Anne! Avec un peu de hauteur, ça aide pas mal ;)
SupprimerNiveau temps vous avez été de sacrés chanceux ! Quelle lumière, ça me plairait beaucoup ça <3
RépondreSupprimerOh que oui! On a eu peur au départ, mais on a eu beaucoup de chance de ce côté là :)
SupprimerEt je confirme : tu aimerais beaucoup!
Cette lumière est vraiment unique...! Magnifiques photos :)
RépondreSupprimerMerci beaucoup Charlotte :)
SupprimerCette lumière... wow! Je ne connaissais pas du tout ce coin de la Suède, juste Stockholm, et maintenant, je veux juste réserver mon billet et y aller. Merci pour cette découverte!
RépondreSupprimerMerci à toi :)
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