Roadtrip en Laponie : la féerie des Lofoten

D'un côté la mer... de l'autre la montagne... Les deux ne sont jamais très loin l'un de l'autre ici... Et pourtant, le contraste entre les deux est saisissant... D'un côté, la mer (ou l'océan) houleuse et agitée, le vent qui règne en maître absolu et vient fouetter le visage avec les embruns parfois givrants... Et de l'autre, le calme total, surtout à l'intérieur des îles, à l'abri des rafales, le vent stoppé par les barrières rocheuses et l'eau des lacs et fjords gelée et prisonnière sous une épaisse couche de glace... Le silence à nouveau... Et une ambiance un peu féerique, presque magique, qui se crée au fur et à mesures que les paysages défilent... On monte, on descend... Des grandes lignes droites, plein de virages où l'on découvre un tout nouveau décor à la dernière minute, comme si on voulait garder le suspense jusqu'au bout... Ces derniers mois, on en aura vu des lacs... Des bleus turquoises, des bleus profonds, des bleus clairs, des verts émeraudes et un presque jaune... Ici, la palette est vraiment hivernale, alternant entre le blanc neigeux et le bleu très pâle... Ici, tout est glacé... Même les montagnes semblent être prises dans la glace au lieu d'être simplement enneigées... C'est magnifique, c'est mystérieux, c'est presque aussi hypnotique... On s'arrête sans cesse, sans vraiment faire attention à l'heure parce que finalement, le temps importe peu face à tout ça... On s'approche des lacs, on monte sur les monticules de neige (toujours en faisant attention/priant de ne pas s'enfonce et disparaître sous l'épaisse couche de neige), on s'assoit, on gambade le long de la route avec un grand sourire aux lèvres, on respire cet air si frais et si particulier, on s'émerveille comme des enfants qui voient la neige pour la première fois...
On se remémore aussi le précédent voyage quand on arrive autour de Reine, celui d'il y a 7 ans où l'ambiance était totalement différente mais tout aussi magique...  On redécouvre, on reconnaît, les anecdotes qu'on avait presque oublié à force nous reviennent... et on s'émerveille à nouveau...
On regrette presque de ne pas avoir de patins à glace aux pieds pour s'amuser sur les lacs mais c'est vite oublié devant un tel spectacle... Le vrai regret, c'est de devoir partir, de ne pas pouvoir rester ici... Alors on profite, on essaye de mémoriser à nouveau chaque coin, chaque lumière, chaque ambiance et chaque détail pour garder tout ça bien précieusement...  Et on garde les yeux bien grands ouverts...