Lost in... Bonifacio

Bonifacio... C'est un nom qui pendant longtemps m'a fait rêver... C'était presque l'autre bout du monde pour moi... Alors non, ne me demandez pas ce que l'autre bout du monde était pour moi à l'époque... Mais l'imagination d'un enfant est sans limite, alors si on me disait qu'il fallait prendre le bateau ou l'avion pour y aller, c'était forcément super méga loin. En plus, j'avais un oncle qui y vivait et je l'avais jamais vu, donc c'était tout ce qu'il me fallait comme preuve. Et puis forcément, j'ai grandit et j'ai entendu parler de pays comme le Japon ou l'Australie et du coup, Bonifacio a un peu perdu en exotisme... Juste un peu, parce que bon la combinaison "sud + soleil + mer" est toujours exotique pour une personne qui vit à Paris... ou à Amsterdam, ha! Ça a donc mis son temps, mais c'est pour ça que Bonifacio a été la première ville à avoir été mise sur la liste des "Endroits à voir absolument une fois qu'on sort du bateau"!
Sauf qu'en fait, j'ai quand même dû attendre le dernier jour des vacances pour y aller... Techniquement, on l'a d'abord vu depuis le port et depuis la mer, quand on est parti sur les Lavezzi... Mais se balader dans la vieille ville, il a fallu attendre ce fameux dernier jour, celui qui sent la fin des vacances et qu'on essaye de prolonger au maximum... Il était encore tôt, le soleil était déjà bien présent et les rues pratiquement désertes. Le rêve!
Parce que tout à Bonifacio rappelle la mer, on a commencé par l'extérieur, le long des remparts, pour profiter une dernière fois de cette vue magnifique sur les falaises, de cette palette de bleu si typique à la Méditerranée et du vent bien présent... Et honnêtement, quand on est tout au bout et qu'autour de soi, il n'y a que la mer et les falaises blanches, ce n'est pas si dur de se croire à l'autre bout du monde. Seul le cimetière marin rappelle la présence de l'homme dans ce petit coin (ça et l'immense parking, mais tout de suite c'est moins poétique)... C'est calme la Corse de bon matin.
Une dernière bouffée d'iode et tout doucement, on s'avance dans le dédale de ruelles, avec ces maisons si hautes que ça en devient impressionnant... La ville commence à se réveiller, le linge commence à être s'installer sur les balcons... et parfois, on reçoit même des pinces à linge sur soi... ça devient un jeu avec l'homme, de celui qui arrivera à lancer la pince le plus haut pour que son propriétaire puisse la récupérer sans descendre de chez lui... Évidemment, il gagne, mais c'est de la triche, il est largement plus grand! On s'arrête, on profite, on mange une glace en regardant les habitants défiler autour de nous, on s'assoit juste en face du grain de sable... La mer est encore agitée malgré le grand soleil... Et les mouettes continuent de faire un boucan au-dessus de nous. Bonifacio est clairement un endroit où il fait bon vivre.

Il est midi, la foule commence à arriver en masse... Petite correction : Bonifacio, tu es clairement un endroit où il fait bon vivre, sauf quand il y a la foule. Mais c'est pas grave, j'ai pu rêver les yeux grand ouverts pendant ces petits instants volés le matin...

Sur la route... Un dernier arrêt à la plage, qui peu importe l'endroit, a toujours l'air sauvage...

Plage de Rondinara

Plage de Santa Giulia