Lost in... Iceland (Snæfellsnes)

Dernière étape de notre road-trip en Islande : la péninsule de Snæfellsnes. Un peu à l'image de la péninsule de Reykjanes, Snæfellsnes est finalement assez peu visitée... et pourtant, elle aussi mérite le détour (comme tout le pays en fait - je sais, je l'ai déjà dit plein de fois).
J'avais un peu hésité au début à retourner dans cette région à cause de son ambiance et de l'atmosphère particulière qui y règne, surtout dès qu'on se rapproche de Snæfellsjökull...Quand on y avait été la première fois, j'avais ressenti une étrange connection avec ce volcan, quelque chose d'inexplicable mais qui me donnait envie de rester des heures au pied du volcan à le regarder. Peut-être que c'était son côté menaçant: les neiges éternelles du sommet ne l'étant pas cette année-là, le mélange blanc/noir le rendait encore plus impressionnant... Peut-être que c'était lié à la présence et la disparition quasi instantannée (et presque magique) de la brume... J'ai beau cherché, les mots ne viennent pas. J'imagine que ça fait partie de la magie du voyage : un jour, on tombe sur un endroit qui n'est peut-être pas le plus beau mais qui pourtant nous laisse sans voix et nous touche profondément. Ce fut le cas de Snæfellsjökull. Et ma crainte, c'était quand y retournant,cette connection se perde et que la magie se casse.
Et finalement, la curiosité et l'envie l'ont emporté.


Et finalement, la magie est restée.
Alors pourquoi? Aucune idée... Si l'on croit le roman de Jules Verne, c'est par le sommet de ce volcan que l'on accède au centre de la Terre.. Pour des raisons pratiques, je n'ai pas pu aller vérifier!  Et si l'on croit les légendes islandaises, il dispose de pouvoirs spéciaux... Là aussi, je n'ai pas pu vérifier... Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'en retournant au pied du volcan, sur l'immense coulée de lave, en voyant le volcan cracher des nuages, cette étrange connection est revenue immédiatement. Impossible de le voir pourtant : le brouillard était bien trop épais. Mais son côté hypnotique était toujours bien présent. En poursuivant la route, on a pu deviner son contour, le rendant encore plus menaçant et en quelque sorte plus mystérieux.
Et puis en s'éloignant, la connection s'éteind peu à peu.

Heureusement la côte a plein d'endroits superbes pour compenser... Arnarstapi et ses falaises de basalte presque sculptées, son sable noir, son eau parfois un peu turquoise... Londrangar et ses falaises, ses pointes rocheuses, ses moutons... la mer à notre gauche et la montagne à notre droite... les fjords au loin... la brume un peu partout...
Finalement, c'est quand qu'on y retourne?

Snæfellsjökull - Sans la brume (version Août 2012)