Lost in... Burano

Quand j'étais petite, je voulais à tout prix habiter dans une maison toute colorée... une verte pomme... une bleu turquoise... rose framboise... enfin peu importait la couleur au final, je voulais juste une couleur bien pétante pour donner du pep's dans la grisaille parisienne...
Alors, quand en Mars, j'ai débarqué sur l'île de Burano, ce fut un peu l'hystérie. Imaginez un instant une île avec des maisons de toutes les couleurs, partout, le long de canaux avec cette eau typiquement venitienne tirant entre le bleu et le vert. Une maison bleu majorelle, une verte pomme, une rose bonbon, une orange mutivitaminée, une violette, une turquoise... Et puis, pour rajouter au charme, on ajoute des pots de fleurs sur le rebord des fenêtres... Du linge qui sèche un peu partout... Des marchands de verre de Murano et de dentelles de l'île... Une odeur de pizza en train de cuire quand ce n'est pas celle de citron...



Comme toute île, Burano s'apprivoise d'abord par bâteau... pendant 40 minutes, on ne voit que la lagune, Venise au loin, Murano sur le côté... et puis, comme par magie, Burano apparait, toute timide d'abord... et toute colorée ensuite. La région pouvant être très brumeuse (en hiver), les pêcheurs peignaient leur maison de différentes couleurs et de préférence assez flashy pour pouvoir se repérer... L'autre version, c'est qu'à la sortie du bar, l'île pouvait aussi devenir très brumeuse (enfin pas qu'à Burano)... Mais quoi qu'il en soit, les maisons doivent être repeintes chaque année de la même couleur... et un jour, moi aussi, j'aurais une maison toute colorée comme ça !